Une lettre ouverte aux peuples du monde

Qu’est-ce qui est le plus important, l’Ancien Testament ou le Nouveau Testament ?

         Nous entendons souvent des gens dire qu’ils n’aiment pas lire l’Ancien Testament (AT) parce qu’il est trop ennuyeux ou difficile à comprendre. D’un autre côté, on entend aussi des gens dire qu’ils n’aiment pas le Nouveau Testament (NT) parce que l’auteur principal, l’apôtre Paul, est trop masculin ou s’en prend aux femmes.

        En général, cependant, beaucoup de gens, peut-être la majorité, semblent préférer le NT à l’AT. Le NT, disent-ils, est plus bienveillant et plus compatissant, même si le livre de l’Apocalypse semble trop effrayant. Et vous, qu’en pensez-vous ?

        Lorsque nous lisons l’ensemble de la Bible dans le contexte de la création, de la chute et de la restauration de l’humanité à la faveur divine et à la piété parfaite, il est impossible de placer une section de la Bible au-dessus de l’autre. Les deux testaments sont inextricablement liés et constituent l’ensemble du plan de salut de Dieu. L’un complète l’autre. Comme nous le verrons, les deux testaments de la Bible ne couvrent pas seulement l’histoire de la terre, mais toute l’histoire de l’univers de Dieu. Certains parlent de Son Histoire, des événements célestes et terrestres du plan de Dieu pour l’univers entier. En cherchant des réponses, nous ne pouvons que commencer à juste titre par la “genèse” de toutes choses. Comme le dit le premier livre de la Bible, si simplement mais pourtant si profondément, Gen. 1. 1 “Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre”.

        Ainsi, dès le début, Dieu a fait comprendre à l’humanité qu’Il était le cerveau, le “nous”[i], comme L’appelaient les philosophes d’autrefois, derrière l’existence de toutes les choses, animées et inanimées, et qu’il n’y avait pas d’autre Dieu avant Lui. Esaïe, dans le livre biblique qui porte son nom, l’a exprimé de manière très succincte : Esaïe. 45. 18 “Car ainsi parle l’Éternel qui a créé les cieux… qui a formé la terre et l’a faite (Il l’a établie ; Il ne l’a pas créée vide, Il l’a formée pour être habitée), Je suis l’Éternel, et il n’y en a pas d’autre.” Ce concept de création est le plus ancien que les humains possèdent sur l’origine de la terre. Toutes les autres allégations contraires et qui soutiennent l’évolution n’existaient encore que dans un lointain avenir. Une étude des nations de la terre et de leur existence rend ce point inattaquable. Dans le livre le plus ancien de la Bible, Job, Moïse, l’auteur du livre, fait en sorte que Job appelle Dieu son créateur (mon créateur : Job 35. 10) et dans Job 12. 7-9, il nous invite fièrement à interroger les animaux et ils nous déclareront que Dieu est effectivement le créateur de toutes choses.

        Le livre d’Ésaïe est peut-être le plus direct lorsqu’il déclare que Dieu est le Rédempteur, le Créateur et le Restaurateur de la terre et des nouveaux cieux qui ne périront jamais. Dans Ésaïe 65. 17, il écrit : “Car voici, Je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et on ne se rappellera plus les premières choses, elles ne reviendront à l’esprit”. Il y a plusieurs autres passages dans l’AT qui nomment Dieu comme le seul créateur de notre monde, et qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Lui. Nous voyons donc que l’Ancien Testament est essentiel à l’histoire de la création, de la chute et de la restauration de l’humanité. Il n’y a pas d’autre livre ancien qui expose aussi clairement cette saga de la création et de ses dérivés, de manière aussi fluide et aussi bien interconnectée. Certes, certains livres font référence à la création, voire à la séparation de Dieu et des humains ; ces récits font même référence à une sorte de vie après la mort, mais comme nous l’avons observé plus haut, la présentation de l’AT est la plus logique et la plus raisonnable.

        L’Ancien Testament fait également de nombreuses allusions ou prophéties concernant l’incarnation de Dieu dans la chair humaine, dont la plus ancienne se trouve dans le livre de la Genèse. Le système sacrificiel était également une manifestation vivante de cette incarnation à venir. Il est également intéressant de noter que le système sacrificiel semble être né de la référence à la création et à la chute dans l’AT, ce qui montre qu’il s’agit d’un concept ancien dont la description la plus claire se trouve dans la Genèse. 

        À ce stade, il est important de souligner que s’il n’y avait pas de suivi de ces références et thèmes de l’AT dans d’autres littératures, il n’y aurait aucun moyen de vérifier la crédibilité de ces prophéties et allusions de l’AT en dehors de la découverte de ces thèmes dans les écrits et l’art anciens. Jusqu’à présent, la vérification la plus claire des prophéties de l’AT se trouve dans le Nouveau Testament. Il existe un lien fort et perceptible entre ces deux livres. Sans le Nouveau Testament, l’AT tomberait dans l’imagination des gens de la ville, sauf dans le domaine de la science où la création n’a vraiment aucun concurrent crédible. Dans l’état actuel des choses, l’AT est donc une présentation du récit ou de l’histoire de Dieu sur la façon dont toutes choses ont été créées, et la crédibilité de ce récit se trouve dans le NT où le plan divin de Dieu pour la race déchue peut être testé et vérifié. Le témoignage du NT et la vérification de l’AT ne sont pas une mince affaire. Toute la vérification historique de l’existence de Dieu, de Sa création et de la rédemption de l’homme déchu est certainement exposée dans les Écritures saintes en ce qui concerne les documents historiques.

        Par exemple, le testament de l’AT prédit l’incarnation de Dieu dans la chair humaine dans le seul but de racheter l’homme du péché et de la mort. Dans le NT, nous avons les archives historiques de Jésus, sans parler des références séculaires au Jésus historique. La première référence à l’AT en dehors de l’Évangile est ce texte réconfortant que l’on trouve dans Galates 4. 4, 5 : “Mais lorsque la plénitude des temps fut venue, Dieu envoya Son Fils, né d’une femme, né sous la loi, 5 pour racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l’adoption comme fils”. Dans ce texte, nous trouvons non seulement la référence aux prophéties historiques de l’AT, mais aussi la grande composante spirituelle du plan de Dieu pour la rédemption humaine mentionnée pour la première fois dans l’AT. C’est par Sa Parole que Dieu nous parle ; à travers les âges, Dieu a fait appel à Son peuple et, à travers nous, au monde. Et cela s’applique à tous les chrétiens dévoués. Tout d’abord, il y a eu les géants d’avant le déluge que Dieu a choisis pour rappeler les gens à Lui et les éloigner des idoles et de l’esclavage du péché sous toutes ses horribles formes ; il y a eu Enos, Enoch, Seth et bien d’autres qui ont culminé avec Noé ; ce sont des hommes qui ont “trouvé grâce aux yeux de Dieu” (Gen. 6. 8), des hommes dont le seul but était de remplir le royaume de Dieu avec des hommes et des femmes que Dieu avait rachetés mais que le grand séducteur attaquait constamment.

        Ensuite, Dieu a suscité les patriarches après le déluge pour conduire à nouveau l’humanité vers Dieu. À partir du grand patriarche Abraham, Dieu a produit une nation rivalisant avec toutes les autres nations, mais une nation dont la tâche n’était pas seulement de conquérir les autres nations, mais de répandre la bonne nouvelle de la restauration de l’humanité par Dieu. Cette nation que Dieu a formée dans l’AT constituait le lien historique et physique entre l’ancienne et la nouvelle dispensations.  Certains s’y réfèrent encore en tant que BC et AD, mais plus que cela, le NT est le lien spirituel essentiel dans tout cela, de l’amour continu de Dieu pour l’humanité.  En fait, dans l’AT, Dieu appelle cela son amour “éternel”, car Dieu est éternel. Avec beaucoup de compassion, Jérémie écrit (Jér. 31. 3) “L’Éternel lui apparut : Dans les temps passés, je t’ai aimé d’un amour éternel, c’est pourquoi je t’ai attiré avec bonté”.

        Le NT reprend ce thème de l’Ancien Testament et dit : “Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle” Jean 3. 16.  En Jean 14. 16, les paroles de Jésus sont : “Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi”.

        L’évangile de Jean en Jean 1. 1-3 et d’autres versets de ce chapitre sont peut-être parmi les déclarations les plus claires du NT qui relient l’OT au NT et donc aussi l’histoire cosmique et terrestre, toutes diffusant le grand plan de Dieu pour son Univers. Genèse 1. 1 nous dit que Dieu a créé l’univers, les cieux et la terre. Plus loin dans Genèse 1, nous lisons que l’Esprit de Dieu a joué un rôle actif dans cette création, et Jean 1. 3, 4 indique clairement que Jésus a également été actif dans la création. Ainsi, alors que Genèse 1 et 2. 1-3 dans l’AT parlent de la pluralité de Dieu dans cette création, le NT, dans Jean 1. 1-14 et 14. 16, 26 révèle les participants à cette création divine, reliant ainsi de manière inséparable non seulement les deux dispensations de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais l’univers entier à la terre.

        Nous soutenons donc que les deux divisions de l’unique Bible ne peuvent être séparées, elles constituent une seule histoire (Son Histoire) de notre triste univers mais révèlent aussi le futur glorieux le plus pur qui nous attend, nous qui L’aimons et L’avons choisi comme notre Dieu. Quel jour ce sera quand une telle union aura été accomplie. Cette chanson le dit magnifiquement bien https://www.youtube.com/watch?v=ycz4s2xwDhc. Mes amis, notre monde et chaque être humain se trouvent dans un grand conflit humain entre le bien et le mal. La bonne nouvelle est que la bataille a déjà été menée et gagnée par notre grand Créateur, Frère et Rédempteur. Aucun humain ne devrait perdre dans cette bataille, car avec Dieu tout est possible, même la victoire sur nos tendances et notre nature pécheresses. La triste nouvelle est qu’il y aura beaucoup de perdants humains UNIQUEMENT parce que ces humains auront CHOISI de ne pas être sauvés. Il y a une chose que notre Dieu Créateur ne fera pas, c’est de nous forcer à lui obéir. L’obéissance doit être spontanée et ne doit être motivée que par l’amour et la gratitude. L’attirance pour Dieu ne commence peut-être pas par l’amour et la gratitude, mais en marchant à Ses côtés, nous apprendrons à L’aimer et à L’apprécier. La Bible, donc, est un tout complet et constitue la lettre d’amour de Dieu à l’univers.

        Alors qu’une grande partie du monde célèbre la naissance et la résurrection de Jésus ce mois-ci, je demande à chacun de nous d’aller hardiment et joyeusement vers le Trône de la Grâce où nous trouverons la joie et le bonheur éternel. Bénédictions à chacun d’entre vous et joyeux Noël.

[i]Ron Henderson, unfinished doctoral thesis, PHILOSOPHY OF ORIGINS: A PROGRAMME FOR TEACHING SCIENCE AND RELIGION IN SEVENTH-DAY ADVENTIST SECONDARY SCHOOLS. Evolution? Anaxagoras (500-428). Andrews University, Berrien Springs, MI., 2003

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Je tiens à remercier gracieusement Sylviane Senty d’avoir pris en charge la traduction de cet article en français. Merci.

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